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Metz 

 

Quartier impérial 

Il est principalement représenté par le « triangle impérial », délimité entre le château d’eau de la gare centrale, l’église Sainte-Thérèse et la porte Serpenoise. D'autres édifices de la même époque ont été érigés plus loin mais toujours à proximité du cœur impérial, comme, le Palais du Gouverneur, situé place Giraud, derrière la porte Serpenoise.

Avec la Neustadt de Strasbourg, d'une taille plus conséquente, il s'agit de l'exemple le plus complet et le mieux conservé de l'urbanisme allemand du Second Reich. En Allemagne les quartiers analogues ont en effet beaucoup souffert des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Il est remarquable pour la multiplicité des styles architecturaux y étant représentés, et ce, malgré une volonté de germanisation assumée de la ville.

La ville de Metz a proposé l’inscription du quartier impérial au patrimoine mondial de l’Unesco, il s’agit d’une portion de 160 hectares entre le quartier de la gare et l’avenue Foch.

construit par les Allemands au 19ème siècle.

 

On pourrait retenir la qualité architecturale du quartier, certes, ou encore son ancrage historique dans la ville messine, voire même son excellent état de conservation…

 

La Gare centrale  de style néo-roman a été élevée entre 1905 et 1908 par le célèbre architecte Kröger, au coeur du quartier de la Nouvelle Ville impériale Allemande.

La gare présente pour son entrée principale une façade de cathédrale (hall et tour-clocher)

la gare centrale de Metz a été conçue pour permettre le départ total des 25 000 soldats accompagnés de leurs 

75 000 chevaux et canons en une seule journée.

Construite en calcaire gris-jaune, tout son décor est symbolique d’une culture allemande

 

Château d’eau, construit pour distribuer cette eau aux locomotives

 

Poste Centrale 

Face à la gare , la poste centrale, élevée par les Allemands pendant l’annexion en 1911, et par ailleurs par le célèbre architecte Kröger.

Même architecte que la gare donc, et ainsi même style néo-roman allemand. Seule la pierre change vraiment, pour cette fois-ci du grès rose des Vosges.

Evoquons son emplacement : en plein axe amenant à la place Mondon, coeur du quartier allemand, et axée vers le Palais du Gouverneur, elle est surtout à proximité immédiate d’une gare, centre des transports : la rapidité de transmission des courriers est ainsi assurée, chose importante pour une ville militaire comme Metz.

Comptant comme l’un des points forts du quartier impérial allemand de la Nouvelle Ville, elle remplit tout à fait son rôle, comme les autres constructions, en tentant d’implanter la culture germanique à Metz.

 

Eglise Saint-Martin 

Comme quelques autres, et par exemple l’église Saint-Eucaire, l’église Saint-Martin fait partie de ces bâtiments qui peuvent témoigner de longues transformations tout au long de l’histoire, et par là de traces de vie, tout au long de l’histoire.

Par ailleurs, comme Saint-Eucaire, malgré le fait qu’elle soit moins isolée entre la place de la République et la gare ferroviaire, elle passe inaperçue.

Tant de Messins passent devant quotidiennement, sans jamais y penser à y entrer !

Ainsi, elle a d’abord été construite sur les murs gallo-romains qui entouraient la ville (c’est d’ailleurs l’un des derniers endroits où ils ont subsisté). Construite sur un mur donc, sur la bordure extérieur de la ville, d’où son premier de nom de Saint-Martin-aux-Champs.

Puis elle traverse les siècles : un narthex, sorte de vestibule du XIIème et XIIIème siècle, très massif et sombre, puis une nef gothique pleine de lumière et de pureté du XIVème siècle, et enfin un choeur pour terminer notre bâtiment, de style gothique flamboyant tout en puissance, du XVIème siècle.

Enfin, le clocher qui avait été rasé pour besoins militaires est reconstruit, avec un ensemble de vitraux de l’artiste Maréchal, au XIXème siècle.

Notons également la qualité des décorations intérieures de l’église Eglise Saint-Martin de Metz.

 
Caveau et église des Trinitaires , ancien Carmel

Salle de spectacle grandiose pour le caveau des trinitaires, entrepôt de pompiers puis aujourd’hui annexe du musée pour l‘église…

Les anciens bâtiments des religieux de la Trinité desXVIèmes et XVIIèmes siècles ont été largement réutilisés !

A côté de l’église Sainte-Ségolène sur la colline Sainte-Croix et aux côtés de la rue des Capucins, place Jeanne d’Arc s’élève le caveau des Trinitaires. Un peu plus bas, à l’angle de la rue du Haut-Poirier et de la rue des Trinitaires, c’est l’église.

Ils s’intègrent parfaitement dans l’ambiance d’harmonie et de calme qui plane sur le quartier.

L’architecture peut alors l’illustrer, par la façade de style Régence, faite de fleurs et de coquillages…

 

Les Trinitaires, c’est un ensemble d’espaces culturels : caveau, chapelle, cloître, petit théâtre et lieux d’expo situés à deux pas de la Cathédrale de Metz.

Les Trinitaires est, par excellence, L’équipement culturel et événementiel de la Ville de Metz ! Il est situé en plein centre ville de Metz.

 
Eglise Sainte-Ségolène 

Dominant la ville de Metz du haut de sa colline Sainte-Croix, l’église Sainte-Ségolène anime parfaitement, dans une impressionnante ambiance d’intimité, la place Jeanne d’Arc qu’elle surplombe.

Avec une crypte qui nous arrive tout droit du IXème siècle, l’église Sainte-Ségolène a été construite principalement du XIIIème (pour son corps principal) au XVème siècle (pour son porche), dans un magnifique style gothique.

Au XIXème siècle enfin, l’ensemble fut revu sous l’annexion allemande, pour un agrandissement mais toujours en respectant un style néo-gothique.

Citons encore la qualité de ses vitraux de Maréchal, et soulignons le fait que le plus ancien vitrail de Lorraine, du XIIème siècle, se trouve à Sainte-Ségolène.

 
Hôtel de Ville, sur la place d’Armes aux côtés de la cathédrale Saint-Etienne, s’inscrivait au départ dans un ensemble très harmonieux tout autour de cette même place bâtie au XVIIème siècle.

En effet, c’était un lieu qui devait symboliser les quatre pouvoirs de la ville : religieux par la cathédrale bien sûr, mais aussi royal dans son aspect militaire par l’ancien hôtel du district (actuel office du tourisme) et dans son aspect judiciaire par l’ancien Parlement (aujourd’hui détruit).

Enfin pouvoir bourgeois par l’hôtel de ville, symbole de la municipalité.

Et pour compléter cette harmonie entourant la place, en symétrie des arcades de l’hôtel de ville, était placée un second alignement d’arcades sur la façade de la cathédrale, en face de la mairie actuelle.

Ainsi, notre bâtiment n’était pas isolé, et l’ensemble contribuait à renforcer sa grandeur et son élégance du classicisme, encore mis en valeur par les restaurations récentes.

Bâti en pierre de Jaumont bien sûr, on peut également admirer les nombreuses statues qui rythment l’intérieur de l’hôtel de ville, avec la suite de bustes de grands hommes nés à Metz, ou de représentations des trois grands moments de l’histoire de la ville à l’époque du sculpteur.

 
Cathédrale Saint-Etienne 

Quel meilleur symbole pour Metz que sa cathédrale Saint-Etienne, dominant une grande partie de la ville depuis les hauteurs de la colline Sainte-Croix.

Avec des origines très anciennes, d’un sanctuaire du Vème siècle à une basilique romane au Xième siècle, elle s’offre à nous aujourd’hui sous son aspect du XIIIème siècle, réaménagé jusqu’au XVème siècle.

Le XVIIIème siècle français reconstruira seulement un portail dans le style du classicisme, avant que le XIXème siècle allemand ne lui rende un portail néo-gothique.

L’ensemble est fait de la belle pierre de Jaumont, jaune, de Moselle.

Profondément gothique, sous tout ses aspects, il n’empêche qu’elle intègre sans difficulté, des éléments très anciens romains et mérovingiens (comme le trône de l’évêque ou la cuve de baptême) mais aussi contemporain avec les vitraux du grand Chagall, dans un surréalisme du siècle de Picasso.

En quelques mots, tout est lumière et élan vertical, pour un style gothique qu’on caractérise ici de « rayonnant ». On doit s’y ressentir, comme transformés en une prière qui s’élèverait vers Dieu.

Assez complexe, elle s’inscrivait sur tout un ensemble de bâtiments qui occupait la surface de la place d’arme et de l’hôtel de ville.

La cathédrale elle-même, a été en fait constitué sur deux églises placées l’une en face de l’autre, ce qui explique le fait que son clocher (la tour de la Mutte) ne soit pas situé à son extrémité, mais en son milieu.

La Cathédrale de Metz est la 3ème cathédrale la plus élevée de France, avec 42 mètres de hauteur, elle est aussi la cathédrale possédant le plus grande surface de vitraux de France : 6 500m² de vitres colorées, lui ayant donné son surnom de « Lanterne de Dieu ».

Des vitraux par ailleurs, d’une grande importance puisque chefs d’oeuvres datés de nombreuses époques différentes.

La Cathédrale de Metz est située dans le quartier Centre ville de Metz, place d’armes, place de chambre et rue d’estrées.

 
Marché Couvert 

Beaucoup s’étonnent devant la grande beauté architecturale du marché couvert de Metz, qui fait plutôt penser à un palais qu’à un lieu pour les vendeurs de légumes et de poissons en plein centre-ville, face à la cathédrale de Metz !

Ceux-ci n’ont pas tort, en effet, car à l’origine, ce bâtiment devait s’inscrire dans un large concept architectural : la cathédrale donnait sur une place de son haut portail classique (avant qu’il soit reconstruit pour nous donner le portail gothique actuel).

Pour entourer cette place devant un portail influencé par le classicisme, deux bâtiments en « U » étaient prévus, également classiques, très hauts et rigoureux.

L’un à gauche de la cathédrale pour accueillir le Parlement provincial, une sorte de conseil régional de l’époque, et un à droite prêt à devenir le palais Episcopal. L’ensemble devait être majestueux, fermé par deux portails ouvragés

Mais le destin allait en décider autrement : les nouveaux citoyens vont abandonner la construction du Parlement et du palais Episcopal.

Un projet de Parlement totalement abandonné pour en faire un immeuble d’habitation. Quant au palais Episcopal : ensemble majestueux de prévu, et seulement le premier étage de réalisé ? Qu’importe, un toit sur le premier niveau déjà fait !

Et voilà notre petite place et notre marché couvert actuel de réalisés !

 

Temple Neuf 

Sur la pointe de l’île du Petit-Saulcy, où s’élève l’opéra-théâtre sur la place de la comédie, près du Moyen-Pont, resplendit encore aujourd’hui un des joyaux de la ville de Metz : le Temple-Neuf.

De style totalement allemand, dans un contexte de germanisation de la culture de la ville pendant l’annexion autour de 1900, c’est un temple protestant néo-roman, en pierre grise des Vosges, qui veut affronter la pierre de Jaumont des constructions gothiques et classiques Françaises.

Quand la nuit tombe, on peut parfaitement voir le contraste entre l’opéra et la cathédrale de Metz totalement dorés et au toit vert clair pour la cathédrale, tandis que le temple est gris et noir, aux seules fenêtres illuminée d’or.

Son influence certaine est d’ailleurs la cathédrale allemande de Spire. Sa pointe se termine par le très romantique « Jardin d’Amour », et son orgue est réputé pour sa qualité acoustique.

S’il a symbolisé une lutte culturelle entre Français et Allemands pendant l’annexion, il symbolise surtout aujourd’hui Metz d’une certaine part, simplement.

Des festivités ont célébré son centenaire en 2004.

 
Opéra-Théâtre 

Metz peut se vanter aujourd’hui de posséder le plus vieux théâtre de France encore en activité ! En effet, sur la place de la Comédie, entre Temple-Neuf et Préfecture, on peut admirer notre magnifique Opéra-Théâtre !

Elevé au XVIIIème siècle sur la volonté du maréchal de Belle-Isle, l’homme de la place d’Armes également, on a voulu enfin offrir une place stable pour les spectacles qui avaient lieu pour l’instant sur la place de la Chambre, la place Saint-Louis, ou l’ancien Jeu de Paume (Hôtel Gargan).

Très bel ensemble de style classique, on pourra admirer autour du jet d’eau le corps central, entouré de deux pavillons détachés, et reliés par des arcades.

Le décor statuaire quant à lui, vient surtout du XIXème siècle, avec le poids de l’Empire de Napoléon III.

Est-il besoin de parler de son rôle culturel aujourd’hui ? Des opéras aux comédies, c’est un lieu tout simplement incontournable.

 

Pont des Morts est peut-être le pont le plus impressionnant de la ville, par sa longueur, sa hauteur, et son histoire.

Dès le début du Moyen-âge, on a en effet un pont en bois à cet endroit, pour relier Metz aux îles. Aujourd’hui il est fait de pierre et date du XVème siècle, avec des reconstructions et renforcements permanents tout au long de l’histoire.

Placé dans l’axe du Moyen-Pont, surplombant la Moselle du haut de ses années, il est absolument magnifique.

Par ailleurs, comme celui du Moyen-Pont (des Morts), son nom est issu d’un impôt très particulier perçu au Moyen-âge.

A chaque décès en ville, le meilleur habit du mort était prélevé par l’hôpital Saint-Nicolas, qui le revendait, et utilisait l’argent gagné pour son institution et surtout pour entretenir tous les ponts de pierre de Metz.

Le Pont des Morts et le Moyen-Pont des Morts étant les plus importants ponts en pierre de Metz, ils gagnèrent dès lors ce nom.

 

Esplanade 

L’esplanade à Metz constitue une partie de l’âme de tous les habitants.

Située entre la place de la République et le plan d’eau du Saulcy, elle offre à la ville plus de 9 200m² de jardins et de lieux de détente…

Jet d’eau, nombreuses statues du maréchal Ney au Poilu Libérateur, du Cheval et la Source… tout est fait pour faire respirer et sourire les citadins.

A cet endroit au départ, les très grands fossés de la citadelle, qui ont été remblayés lors de sa démolition au XIXème siècle, et raccrochés avec le jardin Boufflers du Palais de Justice.

L’ esplanade sut accueillir magnifiquement une très grande Exposition Universelle en 1861, mais vit aussi Pétain devenir marchal sous les médailles de Clémenceau et du Président de la République Poincaré .

Complètement réaménagée en 1967 pour créer un parking souterrain, l’esplanade nous offre aujourd’hui une longue plaine bordée de chênes et de tilleuls, elle forme un vaste étage plane, entre les hauteurs de l’Arsenal et le centre-ville piéton, tout en ouvrant un beau panorama vers le plan d’eau du Saulcy, la plaine, et le Mont Saint-Quentin.

Actuellement (2009), des travaux sont lancés pour réorganiser toute la place de la république qui lui fait face à une extrémité, pour mieux les harmoniser, mais aussi de supprimer le jardin Boufflers pour un réseau routier plus efficace.

Marché de Noël avec grande roue et patinoire, mais aussi l’Eté du Livre, deux fêtes foraines par an… L’esplanade fait partie de la vie des Messins, tout au long de l’année.

 

Eglise Saint Pierre aux Nonnains à Metz

L’église Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz se cache dans les hauteurs de l’esplanade, près de l’Arsenalet de la Chapelle des Templiers, mais si elle est ainsi un peu en retrait des grandes voies de communication, elle est inévitable.

En effet, on peut la considérer comme l’un des joyaux de Metz : plus de 1 000 années d’architectures et d’utilisation dans un petit bâtiment, pour former la plus vieille construction de Lorraine encore visible à nos yeux.

Essayons donc de retracer son histoire mouvementée.

Elle date du IVème siècle, et est construite par les gallo-romains de Metz : ses murs de briques ne rappellent-ils pas les vestiges de la ville impériale romaine de Trèves ?

Elle est destiné à devenir alors un palestre, la salle de sport des thermes d’alors.

Mais Attila va passer par là, et tout incendier, avant même que sa construction ne soit finie…

On décide de relever alors ses murs, mais pour un autre usage : une église pour une abbaye féminine. De cette époque date le fameux chancel de Saint-Pierre-aux-Nonnains, mondialement connu.

Après l’an Mil, c’est l’empire allemand d’Otton, qui domine alors la ville, qui va faire don de richesses, etagrandir l’église vers le haut dans un très bel art roman.

La fin du Moyen-âge enfin, rajoutera notamment une voute de pierre gothique à l’ensemble.

Puis ce fut une nouvelle destruction lors du siège de Metz en 1552 par Charles-Quint ! La ville y gagnera son droit d’appartenir à la France, tandis que Saint-Pierre-aux-Nonnains y gagnera des murailles !

En effet, les Français lancent alors la construction d’une citadelle, et y abriteront une grande armée. S’étendant de l’actuelle esplanade à l’actuel palais du gouverneur, l’église en était au centre.

Comme sa voisine la chapelle des Templiers, elle deviendra alors un entrepôt militaire jusqu’au XXème siècle. Dernièrement, de grandes restaurations l’ont protégée, embellie, et transformée en salle de concert et d’exposition.

 
Arsenal Metz

Construit dans l’enceinte d’un ancien bâtiment militaire, la qualité premiere de l’Arsenal de Metz est qu’il a été concu dans un souci de perfection acoustique, la Grande Salle est un lieu exclusivement dédié à des activités musicales (voir en bas de page, l’histoire de ce bâtiment).

10 000 m² de Culture qui ont vu défiler les expositions et les spectacles de grands artistes comtemporains. L’arsenal est un véritable carrefour de genres artistiques variés : musique symphonique, baroque, jazz, musique nouvelle, lyrique, danse, etc…

C’est également un lieu touristique avec sa galerie d’exposition, une muséo-boutique, un restaurant (l’Orangerie) et juste à côté, deux monuments historiques : St Pierre Aux Nonnains (4e s.) et la Chapelle des Templiers (12e s.). Accolé à l’Arsenal, un Hôtel Restaurant 5 étoiles (le Magasin aux Vivres).

Cet ensemble fait de l’Arsenal une des plus belles salles d’Europe.

 
Chapelle des Templiers 

Si la citadelle de Metz, construite de l’esplanade au palais du gouverneur actuel, date de l’époque moderne, le moyen-âge a également connu une présence militaire sur ces lieux.

Ainsi, une commanderie des Templiers, ces moines-soldats défendeurs de Jérusalem, y trouvait sa place.

Il nous en reste aujourd’hui une très belle chapelle décorée de peintures intérieureS, à côté de l’Arsenal.

De style roman, de forme octogonale unique en Lorraine pour un édifice religieux, avec une croix symbole des Templiers au-dessus de sa porte, la chapelle des Templiers de Metz a été sauvée en servant d’entrepôt à la citadelle, puis de poste télégraphique, avant de devenir le lieu d’exposition qu’on connaît d’aujourd’hui.

 
Palais du Gouverneur 

Toujours dans une volonté de germaniser la ville, entre quartier impérial de la Nouvelle Ville allemande, avec gare, poste et avenue Foch, ou encore avec le Temple-Neuf, le Palais du Gouverneur de Metz est dans un style profondément allemand.

Il a été construit au tournant du siècle, en 1900, aux arrières de l’Arsenal et de l’Esplanade, non loin de laporte Serpenoise, ce qui en fait symbole d’autant plus fort, pour un gouverneur militaire allemand sur lesruines de la citadelle française !

Couvert de toitures et de vignes, son style néo-renaissance est totalement dépaysant, impressionnant.

Plus de 100 pièces, des appartements impériaux, un jardin creusé de salles souterraines médiévales…  Tout nous laisse rêveur.

De nos jours encore, y loge le général-gouverneur de Metz, chef des armées du nord-est de la France.

 

Porte Serpenoise à Metz

La porte Serpenoise est un élément majeur des fortifications de la ville de Metz, construite en 1852 par les messins sur les ruines de la porte de Scarponne, sur l’axe d’une voie romaine.

Quand les remparts furent détruits pour permettre une ouverture de Metz vers ses banlieues, la porte Serpenoise fut gardée pour devenir une sorte d’arc de triomphe décoré de bas-reliefs représentant 4 évènements historiques de Metz, et de 4 petites tourelles originaires du rempart.

4 évènements de l’histoire de Metz : Le boulanger Harelle qui sonne l’alarme et sauve la ville des attaquants Messins au Xvème siècle, la victoire du duc de Guise sur Charles Quint au XVIème siècle, le siège de 1870, et la libération de 1918.

En effet la porte Serpenoise reste le symbole de la possession de la ville : à chaque fois que la ville sera annexée, les étrangers défileront sous la porte Serpenoise, et quand la ville reviendra à la France, seslibérateurs y défileront de même.

 

Avenue Foch à Metz

Comme la grande majorité des villes anciennes gallo-romaines, Metz s’est trouvée pendant très longtemps enfermée par une enceinte, faite ici de murs épais de pierre et par les bras fluviaux issus de la Moselle.

Autour de 1900,  sous l’occupation allemande, l’occupant décide de détruire ces remparts, et ainsi permettre à la ville de s’étendre pleinement.

Sur les ruines des murs et fossés, qui creusaient une grande artère ceinturant la ville, on construit les boulevards, dont le boulevard Foch !

Autour de ces boulevards et avenues, se lance vers la campagne la Nouvelle Ville de Metz, le quartier impérial allemand. Poste et Gare bien sûr, extrèmement connues, mais dont nous parlons ailleurs, mais pas seulement.

La nouvelle ville impériale allemande est à elle seule un élément majeur de Metz.

Quartier de luxe donc, totalement organisé et planifié, d’essence profondément allemande. De hautes maisons en style néo-renaissance et néo-roman surtout, en pierre noire et blanche, rose et grise.

Mais face à ces allemands qui veulent changer la culture Messine, tous se révoltent, et les bourgeois, au milieu de ce quartier allemand, élèvent leurs bâtiments profondements français de style, Louis XV et Louis XVI, en pierre de Jaumont jaune. C’est deux cultures qui s’affrontent sur notre boulevard Foch !

Mais le style allemand submerge tout l’ensemble, car si certains résistent par leurs constructions de style français, la plupart restent allemandes, et surtout les monuments publics sont allemands. Statue du Kayser sur la place Mondon, au bout du boulevard Foch, avec tout autour la Banque Impériale (actuelle Chambre de Commerce), la Chambre des Métiers (actuel B.N.P. Paribas), la caserne impériale (lycée Barbot)…

Retenons-en que si les Allemands dominèrent pour cette architecture, ils ne parvinrent jamais à faire oublier la culture française de la ville, et à changer le coeur des Messins. Et tout ceci s’illustre parfaitement sur le boulevard Foch.

 

La porte des Allemands est une porte de ville fortifiée à l’est de Metz. Elle sert de pont sur la Seille du XIIIe au début du xxe siècle. L’édifice est aujourd’hui le plus important vestige des remparts médiévaux messins et témoigne de l’évolution de l’architecture militaire de Metz au Moyen-Âge.

 

Place Saint-Louis 

La place Saint-Louis est aujourd’hui l’un des lieux les plus appréciés de Metz, tant chez les touristes que chez les habitants, des curieux aux romantiques, des habitués à ceux qui traversent les arcades pendant un bref instant…

La place St Louis nous vient tout droit du moyen-âge, du XIIIème siècle.

La ville était alors en agrandissement progressif, et enfermée dans la muraille gallo-romaine très ancienne qui sera détruite, permettant à la ville de s’échapper de son corset.

On a alors construit un alignement de maison sur les ruines de la murailles, qui donneront vite sur une belle et grande place.

Son ancien nom était « place du Change« . En clair, comme il n’y avait pas de monnaie unique, les monnaies étant très nombreuses, c’est à cet endroit qu’on les échangeait.

Monnaies allemandes contres italiennes, françaises contre espagnoles, anglaises contre autrichiennes, et ce pour pouvoir faire des achats chez les commerçants respectifs !

Notre place compta alors de plus en plus de banquiers dans ses maisons, jusqu’à l’apogée d’une soixantaine au XIVème siècle, pour la plupart des Italiens.

Les maisons alignées le long de la place furent construites selon un courant précis.

Elles comptent 4 niveaux : un rez de chaussée pour le commerce, un 1er et 2nd étage de salons, et un dernier étage de chambres éclairées par les petites fenêtres que l’on voit encore aujourd’hui.

Des fenêtres qui sont pour certaines restées d’origine, trilobées, à l’ouverture typiquement médiévale.

Les maisons correspondent à un style italien fort, amené par les banquiers. Les toits sont bas et cachés par de hauts murs-écrans, parfois crénelés : on veut montrer sa richesse et sa puissance, en imitant les châteaux des seigneurs.

Sur la place St Louis, on représentera les Mystères (des pièces de théâtre religieuses), puis jusqu’au XXème siècle un grand marché de grains, fruits et légumes y trouvera sa place. Aujourd’hui, on y célèbre la Nuit Blanche et un magnifique marché de Noël.

 

Son nom actuel de place Saint Louis lui sera donné par une petite histoire amusante… En 1707, un curé voisin fait offrir une statue à la place : Louis XIII.

Seul problème… A la réception de la statue, les Messins se trompent, et confondent Louis XIII et Louis IX, dit Saint Louis !

Le nom restera, et est donc basé sur une simple erreur…

En 1867, Charles Pêtre sculptera une vrai statue de Saint Louis pour remplacer l’ancienne et correspondre avec le nom de la place.

 

 

 

 

Metz 

Metz est une commune située au nord-est de la France. Elle est la préfecture du département de la Moselle et de la région Lorraine. Ses habitants sont appelés les Messins.

Metz témoigne par la richesse de son patrimoine d’une histoire commencée il y a trois mille ans. Ville tri-millénaire, oppidum celte de la tribu des Médiomatriques, puis cité romaine sous le nom de Divodorum, Mettis puis Metz, elle devient la capitale du royaume d’Austrasie et le berceau de la dynastie carolingienne.

Principauté épiscopale, cité commerçante et bancaire d’importance du Saint-Empire romain germanique, place forte de premier ordre du Royaume de France, puis de l’Empire allemand, la ville présente une importante diversité architecturale, de l’antiquité au xxe siècle, riche d’un fort héritage médiéval et classique, d'influence française, mais aussi germanique, notamment dans le quartier impérial représentatif de l'architecture wilhelmienne. ( l'époque wilhelmienne, c'est-à-dire la période allant de 1871 à 1918 et comprenant les règnes de GuillaumeIer, Frédéric III et Guillaume II).

 

Diversité architecturale

L’histoire particulière de Metz et ses périodes d’annexion successives ont contribué à faire de la ville un marqueur des styles pratiqués par les urbanistes de chacune de ces époques. L’avenue Foch symbolise particulièrement cette opposition de styles. Pour répondre aux immeubles de style Renaissance rhénane ou de style baroque construits sous l’empire Allemand, les propriétaires français ont opposé par la suite des immeubles de style Louis XV ou Louis XVI23. Ce brassage donne à la ville une identité éclectique, mais cohérente, où la transition est assurée entre chaque quartier. Un nombre important d’édifices sont protégés (classés ou inscrits aux monuments historiques) ou bien répertoriés dans la base Mérimée.

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